blessure
D' après le poème d' Aimé Césaire " J' habite une blessure sacrée ..."
Voici des versions sur une langue vernaculaire.
1ère version sur le bout de ma langue :
J' habite une blessure sourde
J' habite des z ' amis
historiques
J'habite un sabir obscur
J'habite un long dilemme
J' habite une soif inextinguible
J' habite un voyage de tout temps
J'habite une lézarde de cinq
cent ans
J' habite un rituel absurde
entre vernaculaire et véhiculaire, j ' habite
l ' espace à explorer
J'habite du langage non un
patois
mais de la langue le créole
qui remonte la voix à toute
expression
et brûle toutes les lèvres
je m'accommode de mon
mieux de ce galimatias
d'une version du français de France
étrangement étrangère
- c 'est bien pire qu'une leçon
J'habite de temps en temps
une un de mes mal dit
chaque minute je change
d ' horizon
et tout lapsus m'effraie
tourbillon de mémoires
parole comme nulle autre
pour tout monde
d ' oralité perdue
ayant écoutés contes mes
aïeux d ' Afrique vivants
je reste avec mes bribes de
mots et mes musiques secrètes
J ' habite donc une vaste langue
mais le plus souvent je préfère
me confier
dans la plus petite de mes
résonnances
l'âme du caco
Choix de Soulages : la couleur noire
Douleur servile
Des nuances
Infinies
Les chicanes m'effraient
Déesse et roi
A la fin
Légende
De ma beauté
l'âme du caco
La solitude
Douleur singulière
Des moments
Introverti
l'âme du caco
La différence
Douleur scélérate
Des gestes
Irrévérencieux
l'âme du caco
Douleur tristesse éprouvée à la mort de quelqu'un : deuil
Film à voir et à revoir : Wakanda forever