C'est dans le journal
Cinq colonnes à la une pour découvrir les rubriques du journal imaginaire.
ACTUALITE : Informations sur des événements récents
CINEMA : On y lit ses critiques.
COLONNES : Blocs de texte verticaux sur une page.
CORRESPONDANT : Journaliste qui travaille depuis l'étranger
COURRIER : ........ des lecteurs.
EDITO : Article provenant de la direction du journal.
FAITS : Divers avec crimes et accidents.
HOROSCOPE : Rubrique à succès.
MODE : Rubrique parlant d'habillement.
MOTS : On les croiseà la page "Jeux".
OURS : Il regroupe les collaborateurs du journal.
POLITIQUE : Domaine traitant des affaires publiques.
RECETTES : On les trouve à la page "cuisine".
SANTE : Rubrique qui va avec la forme.
SPORTS : Leur rubrique fournit de nombreux résultats.
STARS : On en parle dans les pages people.
TITRES : Ils désignent les sujets traités.
UNE : Première page d'un journal.
ÂME DU LAC OC
Imaginez que l’on crée un journal
Comment est ce journal ?
Un cornet de pistache posé sur une surface plane, l’image saisissante définit le journal atrabilaire. C’est un journal volcanique qui crache des mots. Parfois ces mots sont fleuris, parfois romantiques mais toujours viscéraux.
La couverture fleurie invite juste le lecteur à aller plus loin.
Quatre fleurs en forme d’acrostiche aguichent donc ce lecteur.
Anémone : La fleur s’ouvrant au souffle du vent. Les fleurs d’anémone sont
quasiment bigarrées.
Iris : Pour garder un œil ouvert à la curiosité du spectacle du monde et parfois
prendre du recul.
Marguerite : Pour effeuiller les pages. Chaque page tournée, le miracle s’accomplit : un
peu, beaucoup, passionnément, à la folie.
Eglantine : Ce rosier sauvage a l’aiguillon acerbe.
Les couleurs sont vives.
Il est vrai qu’un journal c’est un peu de notre vie qui s’anime à travers les mots.
Dans la mesure du possible, ce journal restera confidentiel pour un temps indéterminé.
Au fil des jours, le désir d’exprimer par les mots les moments privilégiés se reflétera
dans l’écriture. Les mots sont parfois tabous.
Lorsque l’écrit aura bien mûri, à ce moment là, le journal pourra avoir sa propre vie.
On écrit le journal pour soi mais c’est surtout dans le but de faire partager son vécu, ses expériences et parfois ses réticences.
Le journal d’Anne Franck est un témoignage poignant et marquant.
Quel est le sujet du journal ?
De qui on parle ? A qui on parle ?
Le journal parle du quotidien de l’auteur dans la vie courante mais aussi sa vie intime dans des situations particulières de non-dit. Le journal met en évidence l’ombre et la lumière. C’est la retranscription qui permet la libération de la pensée.
A partir des événements quotidiens et surtout marquants la combinaison des mots aboutira à une expression de l’art. Les paroles de la pensée ne sont jamais des paroles inutiles. Je pense à Aimé Césaire qui a parlé et même écrit pour ceux qui n’ont point de bouche. On dit parfois : « crache le morceau » ; le journal atrabilaire crache dans une nuée de mots ardents les maux de chaque jour.
Là réside toute la difficulté de noter au jour le jour des impressions, des ressentis, des histoires vécues ou allégoriques.
L’art se cache dans les moindres recoins de l’existence. Faire, vivre puis transmettre.
Le journal parle de soi par rapport à un environnement ou d’un cadre proche ou lointain.
Le destinataire peut être le reflet de soi mais aussi l’autre.
Journal (contenu- contenant)
Quel ton à adopter pour le lecteur ?
Imaginez une ou deux rubriques
Avis d’obsèques :
Le père Médouze n’est plus.
La disparition soudaine de l’enfance provoque beaucoup de douleurs.
Le temps des « zwèl », des « i salé, i sicré », des jeux de poursuite, de combat, tout ce temps est révolu. L’insouciance fait place aux responsabilités. Le passage du primaire au secondaire est douloureux mais nécessaire.
L’heure du rappel a sonné pour ce sacré Médouze le jour de mes douze ans.
Quelle ironie du sort ! Les choses sont ainsi faite ; il faut accepter.
Désormais il faut oublier la rue case nègres et partir vers d’autres horizons.
Fait divers :
La mort d’un peuple
Dans la rubrique des « coups de coutelas » l’extermination du peuple Arawak Amérindien n’intéresse pas grand monde. C’est face à la montagne que les derniers résistants se sont précipités dans le gouffre de l’oubli. Pour retrouver une trace, il faut se rendre au village du Précheur.
Trois mots à bannir
Ignorance :
Combattre l’ignorance est une exigence viscérale.
La connaissance ouvre l’esprit vers des horizons infinis.
Joug :
L’asservissement blesse la dignité.
La contrainte avilit.
La liberté s’approprie.
Vulgaire :
La vulgarité est le stade le plus bas.
Pour s’élever : monter une marche dans l’alphabet suffit pour obtenir un supplément d’âme. Toute l’âme du journal est dans l’art.
L’art est d’écrire et de décrire toute chose même les plus sordides avec élégance.
C’est bien la transcription de paroles inutiles. Etre dans le concret et parler avec son cœur et ses tripes est assurément l’ambition du journal.
ÂME DU LAC OC
Ecrire pour son propre journal
Proposition tirée au sort
Possibilité de faire un billet d’humeur
Les révoltes saines ; les révoltes vaines et les solutions
Plan en trois parties :
Pourquoi se révolter ?
Contre une injustice ? Probablement.
Qu’est-ce qui est juste ?
Existence de révolte saine
Pourquoi la révolte est-elle vaine ?
Solution : Se faire parfois une raison (thème de la mort)
L’illustration par l’actualité donne du sens à la réflexion sur le thème de la révolte.
A la date du 18 novembre, sur R T L, l’anecdote du bon samaritain et d’un pilote d’avion de ligne américaine est plein d’enseignement concernant les révoltes saines et les révoltes vaines.
Les faits en deux mots : le pilote s’est enfermé dans les toilettes de son propre avion sans pouvoir déverrouiller la porte. Un étranger, bonne âme, avise l’équipage qui n’y croit pas du tout. A force d’insister, le bon samaritain est subitement considéré comme une menace.
Tout le tintouin se met en place. Le F B I est mobilisé et attend de pied ferme l’irréductible.
De son côté, le pilote réussi à sortir de son embarras. Obligé de raconter sa mésaventure à l’équipage et à la tour de contrôle.
Malgré tout, l’étranger est interrogé puis relâché.
La solution la plus sage est d’accepter. La colère est sourde.
ÂME DU LAC OC
Au fil des mots :
Cornet : On le tient à la main ;
Au féminin ( Cornette - les religieuses l'ont sur la tête )
Probable : Qui a des chances de se produire
Réticence : Retenue dans l'expression
ÂME DU LAC OC