Petite Anthologie de la Poésie Antillaise

Publié le par dame du lac oc

Petite Anthologie de la Poésie Antillaise

 

                                     

 

Souvenir d'école

 

à peine hier enfant

courant à ti-collège

pour, à lecture courante, lire, et pour

des ci-devant seigneurs

parler la langue couramment

quelle course, ma mère !

 

.... mais qu'on y songe aussi

qu'on songe à ce sabir immonde appelé petit-nègre

où les mots, tous les mots, étaient d'acquiescement,

les verbes, de consentement,

et les interjections

  - même les interjections-

ne savaient exprimer que la souffrance et la résignation

 

alors la liberté

la liberté pour nos grands-mères

dont la chair fustigée tenait lieu de mémoire

 

ce fut cela : l'école

où l'on nous apprendrait un langage

qu'elles n'espéraient plus pouvoir entendre

mais dont elles pressentaient la subtile clarté

 

pouvaient-elles se douter

dans leur naïveté d'aïeules

que notre prime lecture dû être bamboula

  - le négrillon vantard ? ..

  Serge PATIENT

 

 

 

                                                             

 

                               SOUHAIT

Les mots sont contagieux

Apprends donc les plus utiles

Et transmets-les comme ta part de liberté

Si le soleil est exposé aux pleurs

Rentre-le chez toi sans fracas.

     Georges CASTERA

 

 

 

                                                       

                     ENCORE UN PEU

Encore un peu

il nous faudra haïr ou aimer plus encore

dans l'absolu mépris des milieux.

Encore un peu la nuit livrera son dernier combat

et nous devrons affronter notre peur de guérir.

 

Encore un peu naîtront l'aube et l'évidence

le jour se fera lumière et la lumière blessure

Nous aurons beau fermer les yeux

le feu dévorera la nuit sous nos paupières.

 

Encore un peu

il nous faudra haïr

ou aimer plus encore.

Kettly PIERRE MARS

 

 

 

 

                                                                        

 

Texte déstructuré :

 

A l’âge des ennuis, il est obligatoire de faire un large détour.

Des  réveils intempestifs pour rejoindre la route principale à partir de la contre-allée.

Nous dormions sur des lits à étages ;

encore quelques instants avant l’ouverture de l’agence bancaire.

Les garçons d’un côté, les filles de l’autre ;

j’observe ce moment de vie de quartier.

Nous étions tous joueurs.

Première minute et déjà une première infraction au code de la route.

Une cousine avait pourtant pris bien soin de calculer son coup.

La route perpendiculaire est à sens unique et prolonge la contre-allée.

Nous faisions des blagues parfois fracassantes.

Et de deux, puis trois, puis quatre etc.…etc.…

Nous avions mis donc une tapette au pied du lit.

Dès  cet instant, j’observe le flot de véhicules.

Au clap étourdissant dans la nuit,

je continue à compter les contrevenants.

Nous nous sommes  tous levés.

L’agence a déjà ouvert.

La cousine était bien au courant de nos méfaits.

Une route principale, une contre-allée et une route perpendiculaire.

La cousine touche du pied malencontreusement la tapette.

Un panneau indique l’interdiction de tourner à gauche.

Dans la nuit,

j’observe la conduite des automobilistes.

 

ÂME DU LAC OC

 

 

                   

 

                      AMOUR

Pour la pomme d'Eve

Pour le serment de Roméo à Juliette

Pour la concorde de l'âme soeur

J'écris ton nom

 

Pour la douceur du lit à baldaquin

Pour la joie de la colombe

Pour les roses sempiternelles

J'écris ton nom

 

Pour la vie tout simplement

Pour le long fleuve tranquille

Pour un saint d'été

J'écris ton nom

   ÂME DU LAC OC

 

 

 

"S'en aller ! S'en aller ! Parole de vivant ! "

Le poète Saint-John-Perse, prix Nobel de littérature en 1960, décède à Hyères le 20 septembre 1975.

Le 31 mai 1987, un musée qui lui est dédié est inauguré par la ville de Pointe-à-Pitre qui l'a vu naître 100 ans plus tôt.

 

 

Gilbert Gratiant  1895 - 1985  "Man pè"  ( à découvrir sur le site Potomitan)

Avoir la pétoche

         les chocottes ( nom féminin pluriel)

ÂME DU LAC OC 

 

 

Poésie antillaise

 

Identité, Enracinement, Lyrisme

Identité mienne

Enracinement assurément

Lyrisme superbement

ÂME DU LAC OC

 

 

DE LA MARTINIQUE

 

Daniel Thaly 1880-1949

Gilbert Gratiant 1895-1985

Etienne Léro 1909-1939

Aimé Césaire 1913-2008

 

                                                         INSOLITES BÂTISSEURS

Tant pis si……………

Tant pis si……………

Tant pis si…………..

Desséchées

Tant pis

Tant pis

si…………….

préserve……

rends………..

capte……………..

la……….

autour de……….

Allure

Insolites bâtisseurs

                                      ( Moi, Laminaire………,1982)

 

 

Joseph Zobel 1915-

Georges Desportes 1921-

Edouard Glissant 1928-2011

Joseph Polius 1942-

Roger Parsemain 1944-

Arlet  Jouanakarea 1945-

Monchoachi 1946-

Louis Apollinaire Ginapé  1949-

Annick Justin-Joseph 1949 –

Eliane Marquès-Larade 1957-

 

 

 

 

 

 

 

 

DE LA GUADELOUPE

 

Saint-John Perse 1887-1975

Guy Tirolien 1917-1988 - " Prière du petit enfant nègre" 

Gérard Delisle 1927

Henri Corbin 1934

Max Rippon 1944

Max Jeanne 1945

Roger Toumson 1946

Daniel Maximin 1947

Jenny Archimède 1948

Ernest Pépin 1950

Daniel Radford 1953

Gerty Dambury 1957

 

 

 

DE LA GUYANE

 

Léon-Gontran Damas 28/03/1912 - 1978

Serge Patient 1934

Elie  Stephenson 1944

Eugénie  Rézaire 1950

Assunta Renau Ferrer 1959

Sari (pseudonyme)

ÂME DU LAC OC

Petite Anthologie de la Poésie Antillaise

Publié dans poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article